La Maison des journalistes est d'abord un lieu où les journalistes contraints de fuir leur pays peuvent trouver un toit, une chambre et une ambiance de travail.
Aucun des journalistes que nous hébergeons n'a souhaité quitter son pays.
Ce qui fait un individu c'est l'amour, les enfants, les amis, les proches, une maison, une terre. Le réfugié a été contraint de tout laisser derrière lui. Il craint pour les siens. Ce qui fait un journaliste c'est un organe de presse, la prise de parole, l'enquête, le reportage. C'est informer ses concitoyens, leur donner les moyens de savoir et de comprendre l'actualité. Le journaliste réfugié se sent terriblement inutile en arrivant dans son pays d'accueil.
A la Maison des journalistes, il trouve des femmes et des hommes qui, comme lui, un jour n'ont pas eu le choix et se retrouvent en exil, des journalistes qui comme lui se demandent comment ils peuvent rester utiles à leur pays, des réfugiés qui comme lui ignorent de quoi demain sera fait : quel logement, quel travail trouver ? Comme faire venir les siens ? Comment continuer à pratiquer la profession pour laquelle on a tout sacrifié ? Cette vie commune de quelques mois entre confrères venus des cinq continents est une passerelle vers une nouvelle vie.
La Maison des journalistes héberge trente journalistes par an. Grâce au financement des média, du Fonds européen pour les réfugiés, et de la Ville de Paris, elle met à leur disposition une chambre, un bon d'achat alimentaire et la possibilité de pratiquer leur métier à travers le journal en ligne de la MDJ, l'Oeil de l'exilé.